j'aime les tulipes

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mercredi 28 octobre 2015

Et le zéro déchet ?

Évidemment, lorsqu'on met un doigt dans l'engrenage du minimalisme, il est impossible de passer à côté du thème du "Zéro Déchet". Je suis vite tombée, lors de mes recherches, sur le minimalisme des poubelles et la famille Johnson. J'ai de suite été convaincue par la philosophie et les idées du zéro déchet, et certaines réflexions étaient si naturelles et si logiques que cela a accentué mon impression d'avoir avancé dans le brouillard ces dernières années. J'ai acheté, et lu, le livre de Béa Johnson, et j'en ai fait un résumé à mon mari. Il a commenté en me disant "il y a un tiers de choses que l'on fait déjà, un tiers qu'on pourrait faire, et un tiers qu'on ne fera jamais". Je ne suis pas aussi catégorique que lui sur ce dernier point, mais je suis en tout cas d'accord sur le fait qu'on ne tentera pas, pour le moment, le zéro déchet. 

Pourquoi ?

- parce que notre désencombrement ultime n'est pas encore atteint. Il suit son cours, mais n'est pas encore aboutit. Et désencombrer, cela fait des crasses, si si  !
- parce que je pense qu'il vaut mieux ne pas courir plusieurs lièvres à la fois. J'ai déjà plusieurs objectifs de vie pour améliorer notre quotidien et me rapprocher d'un mode de vie minimaliste, je suis heureuse de voir que je m'y tiens et que je progresse, je n'ai pas envie de risquer de tout lâcher et de me perde pour avoir voulu tout changer en même temps
- parce que nous nous dirigeons vers une période de quelques mois de travaux à la maison, on va notamment se retrouver sans cuisine, je pense que c'est peu compatible avec un mode de vie zéro déchet (ou alors on va aller faire les crasses chez les copains et au resto, mais ça revient au même)

J'ai par contre eu envie de me pencher sur ce "tiers" de chose que l'on pourrait faire, et j'ai mis en place quelques petits trucs faciles ces derniers mois, et ils sont maintenant bien intégrés dans notre routine :

- j'ai remplacé le gel douche par du savon
- j'ai remis au goût du jour les mouchoirs en tissus (que même mon fils m'a demandé pourquoi j'avais des "serviettes pour le nez", à 4 ans et demi il n'avait jamais vu que des mouchoirs en papier, honte sur nous !)
- j'achète mon riz et ma semoule en vrac dans un magasin bio, et bientôt (quand mes réserves seront finies) ce sera aussi le cas pour les lentilles et les noix de cajou
- je vais au marché avec mon joli cabas rose à pois blanc 
- quand je vais au supermarché, je prends les mêmes petits sachets à légumes à chaque fois, je les ouvre délicatement et je les fais sécher s'ils sont mouillés
- je n'ai plus qu'une seule poudre à lessiver pour l'ensemble de mon linge, dans une boite en carton (et plus d'adoucissant, même si je n'ai pas encore oser utiliser le vinaigre)
- je suis passée à la technique du furoshiki (tissus) pour emballer mon déjeuner à apporter au boulot
- je privilégie les emballages en verre et en carton, même si ce matin cette info m'a mis le moral à plat : http://www.actu-environnement.com/ae/news/emballage-papier-carton-contamination-denree-alimentaire-25535.php4 
- je fais les collations de mes deux hommes moi-même
- je n'achète plus de peeling et de masque, j'utilise le contenu du frigo

Ce sont des petites gouttes d'eau dans l'océan, mais au moins elles tiennent bien sur la durée et sont devenues des automatismes. J'aurais bien l'occasion de me replonger sur l'état de mes poubelles quand je serai au bout de la dématérialisation de notre maison. 

Ha oui, et j'ai prêté le livre de Béa Johnson à une collègue, comme conseillé au dernier chapitre ;-)
    

vendredi 16 octobre 2015

Refuser : Toute première fois, tou-toute première fois...

La semaine dernière, j'ai participé, dans le cadre de mon travail, à un ciné débat. Les organisateurs accueillaient les gens avec un "welcom pack" constitué d'un sac réutilisable aux couleurs de l'association qui contenait les documents d'informations. Comme je n'ai pas encore assez de volonté pour refuser les cadeaux promotionnels (si quelqu'un a besoin d'un shaker, d'un cadre en plastique aimanté ou de quelques milliers d'échantillons, écrivez-moi) je me suis glissée l'air de rien dans un coin sans passer par la case accueille ; de toute façon j'étais là pour le boulot contrairement à la majorité des participants. 

Pas de bol, la petite hôtesse m'avait repérée et est venue tout sourire vers moi en me disant "j'ai oublié de vous donner votre sac" (vous avez remarqué, je ne l'ai pas encore mais c'est déjà "mon" sac). Mon cerveau s'est retourné sur lui-même, genre il ne savait pas s'il devait commander à mon bras de se tendre pour attraper le sac ou à ma bouche de s'ouvrir pour le refuser. Et là, pour la première fois, j'ai choisi la deuxième option. J'ai répondu "c'est gentil mais je n'accepte pas les cadeaux promotionnels, pour ne pas m'encombrer". (Ça l'air simple comme ça, mais j'en ai sué des gouttes, vraiment !). Le malaise a duré quelques secondes, la jeune fille n'ayant pas l'habitude qu'on refuse son cadeau (au final il n'y en a pas eu assez pour tout le monde, certaines personnes étaient déçues ne pas avoir "eu leur sac", comme quoi...) et moi essayant de me justifier sans paraitre impolie. J'étais contente d'avoir réussi à refuser ce sac dont je n'avais tout simplement pas besoin, mais je ne me sentais pas hyper bien au fond de moi...

Alors voilà, même si ce dépucelage s'est fait dans la douleur, j'espère qu'il va ouvrir la voie à une habitude qui s'encrera la durée. (Ce qui est déjà mal parti, j'ai dit non à une collègue qui voulait partager avec moi des cadeaux reçus d'un fournisseur, mais elle a du prendre mon refus pour un non de politesse parce qu'elle m'a refilé les trucs quand même...)

 

lundi 12 octobre 2015

On commence à virer les meubles...

Et oui ! A force de désencombrer et de vider les placards, je me retrouve avec des meubles vides ou presque vides, donc je liquide, je liquide, je liquide...

La semaine dernière, j'ai donné ceci à une jeune fille qui meublait son premier kot (mot typiquement belge, définition via le lien ;-)) : 

Ce meuble Ikéa a longtemps contenu mes bijoux et mon maquillage, mais ils tiennent maintenant dans des boîtes bien plus petites, je vous montrerai à l'occasion. 

Et, attention, roulement de tambour... La table à langer murale est donnée !! Une connaissance se réoriente professionnellement pour accueillir des enfants à domicile, elle cherchait une table à langer. Je lui ai proposé les deux, elle a choisi la murale car cela lui permet de ne pas trop encombrer son salon pour le soir, quand sa journée de travail est finie. J'espère juste maintenant que cela ne posera pas de souci avec le contrôle finale qu'elle aura par l'organisme agréeur, je croise très fort les doigts ! Et la seconde table à langer, classique cette fois, est promise à une de collègues enceinte. Il faut que je choppe mon mari un jour pour descendre le vieux bureau et l'armoire dans le garage afin de faire passer une association. J'aime quand ça avance comme ça ! Et en prime une petite photo de la fameuse table à langer, repliée, dans la toute petite chambre de mon fils dans la première maison :   





mardi 6 octobre 2015

Désencombrement : les papiers

Il était une fois un samedi calme sans enfant à l'horizon... (parti découvrir les joies de la Bretagne avec ses grands-parents). Levée à 9h (quel luxe!), pleine d'énergie, avant même d'attaquer le petit-déjeuner j'avais rassemblé dans le salon TOUS les papiers qui trainaient dans le bureau, les tiroirs, les sacs, le hall... en vue d'attaquer un grand désencombrement-tri-classement plus adapté. J'ai choisi la méthode de classement d'Aemi (si je ne me trompe pas) : une farde par année des papiers que l'on peut déchiqueter après 5 ans. Fini, chaque année, d'ouvrir 6 énormes fardes pour retrouver péniblement les documents dont on pouvait enfin se séparer.  

La première étape a donc été de mettre de côté tous les papiers que nous voulons conserver à vie (épargne pension, déclaration d'impôt, contrats de travail, achat de la maison...) et de faire 5 tas de 2011 à 2015 pour les papiers qui ne doivent pas être conservés plus de 5 ans. J'ai fait un tas à part pour les factures/garanties qui se conservent deux ans. Les papiers de 2010 et moins sont directement parti dans le broyeur.

Au final : 4 pochettes en carton contenant les papiers d'une année, avec la date inscrite en gros dessus. Ainsi, chaque 1er janvier, je n'aurais qu'à m'emparer de la plus ancienne et l'envoyer à la déchiqueteuse. Une cinquième pochette, en plastique, encore ouverte, contient les papiers de 2015, car nous en recevrons encore d'ici le 31 décembre (je vous ai déjà parlé du jour où nous mourrons tous ensevelis et étouffés sous une montagne de papier ?). 

Une farde en "dur" pour stocker les papiers intemporels, et une autre pour tout ce qui est banque. Une dernière petite pochette contient les garanties, là je prendrai le temps chaque année de la repasser en revue et de jeter les tickets qui ne sont plus utiles, mais ça nous permettra de ne pas retourner les pochettes en carton si un appareil sous garantie tombe en panne. 

Et bien croyez-le où non, ça m'a pris quasi la journée !! Quelle paperasse, quelle poussière, quelle énergie dépensée pour du papier. Mais au final un bureau rangé, des tiroirs qui respirent et un système de classement plus logique et plus efficace. Je me demande quand même pourquoi on doit garder tout cela alors qu'il y a de plus en plus de choses que l'on reçoit via Internet (je n'ai quasi plus de fiches de paie à stocker ni de papier de mutuelle par exemple). A-t-on vraiment besoin de tout cela ?

J'ai fait une "jolie" photo du tas de papier évacué, juste pour me faire du bien au moral ;-)

Et sinon j'en ai profité pour finir de trier quelques fond de caisse qui trainaient dans le bureau, et je me suis félicitée d'avoir lu entre-temps le livre de Marie Kondo. Avant, quand j'avais du mal à trancher sur un objet, je le laissais traîner au fond de sa boîte en attendant d'avoir l'illumination. A présent, je dispose cet objet avec ses semblables, tous au même endroit (tous les bics dans le bureau, toutes les photos dans la même boîtes, les calculatrices dans le même tiroir, les livres dans la bibliothèques...) même si je ne suis pas certaine de vouloir les conserver. C'est bien plus facile de faire un choix quand l'objet est "noyé" avec ses semblables. 

J'ai hâte de m'attaquer à la suite, même si les travaux qui s'annoncent dans les mois qui viennent vont certainement me freiner un peu... J'ai quand même encore une deux après-midi de congé dans les semaines qui arrivent, je vais me choisir de nouveaux points de désencombrements et en profiter pour préparer les annonces de seconde main pour certains gros articles de puériculture. Et deux meubles son partis cette semaine... je vous en dis plus demain en photo ;-) !

jeudi 24 septembre 2015

Une journée de désecombrement : le bilan

Donc, j'avais pris congé mercredi dernier pour une folle journée de désencombrement (désencombrement qui en est à sa deuxième phase, puisque ces 9 derniers mois j'ai élagué le plus gros, ce "qui dépassait"). Et bien mon premier constat, c'est qu'une journée, c'est court. Il y a encore plein de parties de la maison auxquelles j'aimerais m'attaquer, mais j'ai du faire des choix. Et donc à la fin de la journée il y avait une énorme frustration de tout ce que j'avais encore envie de désencombrer, mais pas le temps pour le moment.

J'ai commencé la journée par faire tranquillou un tour dans les tiroirs dispersés dans le salon, et sans me forcer j'ai déjà éliminé une bonne vingtaine d'objets. Ensuite j'ai attaqué les choses sérieuse dans la chambre d'amis-grenier (pour rappel, notre maison n'a ni grenier ni cave, c'est la chambre d'amis, et son renfoncement sous toitures, qui fait office de lieu de stockage). Ce qui m'a pris le plus de temps, j'avoue, c'est de trier convenablement tous les habits de mon fils par âge (que je garde pour mon neveu, "stocker pour les autres" fera certainement l'objet d'un prochain billet d'humeur, hum) en me débarrassant directement de ce que j'estimais trop abîmé pour être prêté-donné. J'ai aussi lessivé tous les vêtements trop petits pour les cousins, et préparé des caisses pour la collecte organisée par la ville pour le centre de réfugiés. Je reconnais que cette séance de tri a été aussi un peu "émotive" (pas évident-évident de se débarrasser des premières chaussures de son enfant ou de ses premiers pyjamas). Le fait de savoir que ces objets allaient aider des personnes dans le besoin a rendu le passage à l'acte plus facile.

J'ai trié et vidé de nombreuses caisses (je vous fais grâce de la photo de l'énorme sac poubelle que j'ai rempli) et entièrement débarrassé un vieux bureau (qui est donc prêt à être donné). J'ai suivi le conseil lu sur je ne sais plus quel blog (désolée de ne pas savoir rendre à César ce qui est à César : j'en lis tellement !) pour économiser de la place : j'ai stocké les vêtements à prêter dans les caisses des électros que je garde pour la garantie, et mes quelques décos de Noël qu'il restait dans la valise qui ne sert qu'une fois par an. Une fois le travail achevé, waouw, franchement, quel changement ! et quelle place...

L'après-midi je me suis attaquée au dressing et notamment à l'armoire qui contient les draps. J'ai rempli des boîtes et des sacs de vêtements, de chaussures et de housses de couette. J'ai fini de vider deux commodes qui sont destinées à monter dans la chambre d'amis pour recevoir les quelques objets que nous voulons garder (ainsi nous pouvons aussi donner l'armoire qui se trouve à côté du vieux bureau).

Ensuite j'ai du m'arrêter parce qu'une réunion m'attendait en soirée, mais j'aurais bien continué à retourner la maison...

Je n'ai pas eu le courage de compter les objets, il y en avait trop... Il y avait des carnets, des baffles d'ordinateur, des livres, des boîtes, encore des boîtes, des jeux cassés, un arrosoir en plastique, une vieille manne à linge cassée (mais enfin !), des vêtements, des doudous, des brosses, des vases, 70 crayons noirs ordinaire (mais oui, bien sûr, de quoi dessiner sur trois générations)... A chaque fois c'est le même sentiment qui me hante : comment avons-nous fait pour accumuler tout ça sans même être des accrocs du shopping ou des fans de brocante ?

j'ai jeté une bonne partie, et voici tout ce que j'ai estimé en bon état et utile pour la collecte de la ville :


Et voici l'armoire et le bureau qui vont partir, sur un groupe de don, et si pas de preneur aux encombrants :


Cela m'a permis aussi de me rendre compte que je ne suis pas une trieuse "petit à petit" mais que je suis plus efficace, et plus motivée, lors des grandes séances de délestage. Il faudra donc que j'en reprogramme une pour le bureau, le salon, la salle de bain... Le travail est loin d'être fini.

Et faire cela avec mes hommes dans les pattes, c'est contre-productif (j'entends encore mon mari me dire "mais si, cette tringle cassée, ça peut être utile, si un jour quelqu'un veut construire une table à roulette" : j'ai failli m'évanouir sur ce coup là...)


mercredi 23 septembre 2015

Le paradoxe de la table à langer

Il y a, à côté de la porte d'entrée de notre garage, celle qui donne dans la maison, une table à langer murale. LE truc dont nous n'avons absolument pas l'utilité, d'abord parce que cela fait un an que le gamin ne met plus de lange (ouf, ce ne fut pas facile mais on y est arrivé) mais aussi parce ce que cette table à langer avait été achetée pour être posée dans l'ancienne maison, bien plus petite que l'actuelle. Nous n'aimions pas vraiment le système, et dès le déménagement nous avons acheté en seconde main un table à langer tout ce qu'il y a de plus standard. Oui mais voilà, cette table murale, on l'a payée 170€. Et utilisée 6 mois. (Je n'ose même pas calculer le "cout par clic" comme on dit dans mon métier).

Bref, on l'a gardée. Ho, on a bien essayé de la refiler aux amis, aux frères, aux belles-sœurs, à un centre Fedasil... (gratuit hein, on est pas des chacals), mais rien à faire, personne n'en veut. Personne n'aime ce système où bébé pend un peu dans les airs. Je viens encore d'essayer avec une collègue enceinte, mais pas moyen. Et tous les jours depuis 4 ans, on se cogne dans cette table en entrant dans le garage. Et tous les jours, on peste. Depuis ma plongée dans la philosophie minimaliste, j'ai vraiment appris à m'en foutre un peu, de la valeur des choses ou du prix payé pour les obtenir. Le passé est le passé, l'argent est parti, dépensé, perdu, utilisez le mot que vous voulez mais on ne l'a plus ! Par contre, cette table, c'est tous les jours qu'elle nous pourrit la vie. J'ai émis tout haut l'idée de l'apporter au parc à container, mais mon mari n'en démord pas : vu ce qu'elle nous a coûté, ça lui fait trop mal de s'en débarrasser purement et simplement. Et moi la simple vue de cet objet dans mon garage - buanderie et de la place qu'il prend me hérisse le poil.

Comment concilier l'effet négatif que cela provoque sur moi, et l'effet négatif que cela provoque sur mon mari ? Mon mari aimerait qu'on la vende sur seconde main, mais il ne fait rien pour cela (il attend que je le fasse, ça reste un homme). Moi j'aimerais la donner, je me suis d'ailleurs inscrite sur des groupes "à donner" sur ma province après un commentaire instructif de la Cabane de Moe. Alors qui gagnera ?

(Et pendant qu'on tergiverse, elle est toujours là. Je sens aussi l'affaire arriver avec le combi table à langer baignoire, mais aussi les langes lavables dont personne ne veut dans notre entourage et qui se vendent très mal en seconde main).

Si j'étais seule, je ferai un grand panneau "à donner" et je me débarrasserais de tout... S'accrocher aux choses sous prétexte qu'on les payées un pont, c'est être l'esclave des objets et de la société capitaliste... Il ne faut s'accrocher aux choses que parce qu'elles nous rendent heureux. 

lundi 14 septembre 2015

De la pratique !

Oui parce que c'est bien beau de disserter, d'analyser, d'écrire, tout ça tout ça, mais le minimalisme c'est aussi (pour le moment) du boulot. J'ai déjà désencombré, de façon assez facile, ce qui allait de soi. Un ménage de surface quoi. J'ai enlevé tout ce qui sautait aux yeux. Et j'ai tout vendu, quasi donné vu les prix dérisoires, lors d'une brocante (mon objectif était de revenir la voiture vide, pas les poches pleines). Bilan de l'opération ? Les placards ne débordent plus, mon dressing est presque trop grand pour moi (oui, celui dans lequel j'étais à l'étroit il y a un an) et la chambre d'amis est en passe de devenir un vraie chambre d'amis. (Rentrer l'auto dans le garage on y est pas encore mais ça progresse bien). 

Mais j'ai besoin d'aller plus loin, je veux vraiment avoir un style de vie minimalisme (selon ma définition : ne pas s’embarrasser du superflu, être mieux organisée car une vie simplifiée, et du temps pour les choses importantes et les gens que j'aime). J'ai fait des progrès de géant par rapport à il y a un an, j'en ressens réellement les bienfaits, mais il y a encore du chemin à parcourir. Il faut que je replonge les bras dans le cambouis.

Ce week-end, je ne sais pas si c'est ma cure de magnésium, mais j'étais dans une forme olympique. J'ai fait un grand ménage de la buanderie (jusqu'à déplacer la machine à laver et le sèche-linge pour nettoyer en dessous) et j'en ai profité pour m'adonner à une activité que je n'avais jamais pratiquée mais que la lecture de certains blogs m'a donné envie de tester : j'ai compté le nombre d'objets qui sortait de chez moi (en sachant que pour le moment pratiquement rien ne rentre excepté de la nourriture et les jouets qu'on offre à mon fils). Et bien c'est HALLUCINANT !! Sur ma lancée, j'ai refait un tour des tiroirs du bureau, puis de ma table de nuit, et de la salle de bain. 20 objets pour la chambre, 15 pour la buanderie, 10 pour le bureau... J'ai fait sortir, sans me fouler la rate et sans réfléchir, 50 objets ! (un frigo, ça vaut seulement pour 1 ?) Mais qu'est-ce que je fais avec tout ça ? Si quelqu'un détient la réponse, par pitié qu'il me le dise... Comment ai-je pu accumuler tout cela sans m'en rendre compte, sans m'en servir, et PAYER pour ces choses ?

Je suis dans une bonne énergie, j'ai de plus en plus facile à me séparer des objets, même sentimentaux (je garde des photos de toutes mes colonies de vacances (et il y en a eu un paquet) alors que je ne me souviens ni du nom ni du prénom des gens sur les photos ! Menfin !) J'ai envie de pousser le désencombrement encore plus, de ne m'entourer que des mes objets préférés et qui me sont réellement utiles. Mercredi, j'ai donc pris congé pour désencombrer tranquillement. Une journée à moi toute seule pour faire de ma maison un havre de paix... et certainement un petit tour au parc à container dans l'après-midi ! Et cette fois-ci, je prendrai des photos, je regrette de ne l'avoir pas fait jusqu'ici.

(je laisse la cuisine de côté pour le moment, j'aurais bien l'occasion de tout trier quand les travaux arriveront). 

Par contre j'essaye quand même de jeter un minimum donc je garde tout ce qui est utile pour les donner et les vendre à énormissime perte lors de la prochaine brocante, ce qui veut dire avril. Finalement je ne suis vraiment pas prête de mettre ma voiture dans le garage...

mercredi 2 septembre 2015

Euromillions

Samedi soir, avec les amis, on a joué à "et si on gagnait à euromillions". C'est un jeu que mon amoureux et moi on pratique souvent, parce que, c'est bien connu, jouer c'est surtout agréable pour les quelques minutes, avant le tirage, où on se met à rêver avec des "et si..."

D'habitude, quand on y joue, ça commence souvent par un déménagement. Et là, pour la première fois depuis 4 ans, on a dit tous les deux en même temps et de façon spontanée "on reste ici..."

Voilà. C'est ce minimalisme-là qui embellit nos vies. On a ouvert les yeux sur la richesse de ce que l'on a déjà, que l'on a construit à deux. Et on a tout gagné.

(Bon, après je ne dis pas que je changerais pas pour un canapé avec moins de taches de biberon, ou que je mettrais pas du parquet partout, on est pas devenu moines non plus hein !)

mardi 1 septembre 2015

C'est la rentrée !

Et oui, comme tous les parents émus et soulagés à la fois, j'ai été conduire ma progéniture à l'école, retrouver ses petits camarades et sa nouvelle maîtresse... Bon, c'est déjà la troisième rentrée, je ne pleure plus, pardon je suis habituée, il n'y a rien qui ressemble plus à une rentrée qu'une autre rentrée. Le changement, cette année, c'est que dans la petit boîte qui contenait la collation il n'y avait pas de biscuit industriel, mais un muffin fait par mes blanches mains. J'ai pris cette habitude depuis quelques semaines déjà : une fournée de biscuits ou de muffins par semaine, ça prend 20 minutes à faire, et au moins mes hommes savent ce qu'ils mangent : pas d'autoroute dans les ingrédients. (et moins de déchets au passage).

Bonne rentrée à tout le monde !

jeudi 27 août 2015

Vivre sans salle à manger...

C'est peut-être logique et évident pour les personnes qui vivent dans des petits appartements ou des studios (respect à tous les Parisiens qui payent la location du mètre carré au prix du baril de pétrole) mais quand on habite, comme nous, dans une maison aux dimension standards (rapport à l'habitat des ménages moyens en Belgique) c'est, comment dire... Impensable ! J'ai beau passer en revue dans ma tête les maisons de nos amis, TOUS ont une salle à manger (même ceux qui vivent en appartement). 

Nous avons décidé de nous séparer de la notre. Alors, non, évidemment, on ne s'est pas levé un matin en se disant qu'on allait bazarder la table et les huit chaises, la réflexion a mûri l'air de rien. 

- Le départ, c'est ce sentiment permanent d'être agressée par les objets que j'ai (oui, je sais, faudra que j'analyse ça un jour) et le fait que la plupart des objets qui n'ont pas de place définie (je n'impose pas mon minimalisme nouveau aux deux autres membres de ma famille) se retrouvent à trainer sur cette table, donnant l'impression constante que la pièce est en bordel.

- la graine plantée dans mon cerveau, c'est les deux premiers livres qui m'ont accompagnée dans mon cheminement vers le minimalisme (L'art de l'essentiel et The Joy of Less, donc). Cette idée que le vrai luxe est l'espace, comme l'explique si bien Dominique Loreau : l'espace pour se sentir libre de ses mouvements, l'espace pour jouer, construire, accueillir... l'espace pour avoir l'esprit plus alerte. Et cette autre affirmation de Francine Jay : "est-ce que j'en ai un parce que tout le monde en a un ?" (donc : parce que la société me dit que je dois en avoir ?) (je me rappelle soudainement comment nous regardions, en primaire, les élèves qui n'avaient pas la télé chez eux. Nous les considérions presque comme des bêtes curieuses. Et comme dirait le philosophe Joey Tribbiani "vers quoi sont tournés leurs meubles ?')

- la plante qui est née de cette graine a été arrosée abondamment par mes lectures minimalistes et notre tournée des cuisinistes puisque nous changeons de cuisine début 2016. Plus nous avancions dans notre projet, plus nous dessinions avec mon mari une cuisine qui empiétait sur l'espace dédié à la grande et longue table de la salle à manger, mais sans en remplacer la capacité. parce qu'au fond, suivant le principe des 20/80 (exemple : nous portons 20% de nos vêtements 80% du temps), 80% du temps, voir 85, nous ne sommes que 3 dans cette maison, voire 4 quand notre fils ramène un petit copain ou une petite copine à la maison, ou que nous soupons avec un couple d'amis. 

- la fleur qui a éclos, c'est ce constat : dans un seul espace, nous avons une petite table de cuisine pour 4, une table de salle à manger pour huit et une table de salon assez grande autour de laquelle nous faisons sans problèmes jeux de société, plasticine, bout de gâteau et tasse de café... Nous avons 3! tables ? mais enfin ? Où avions-nous la tête ?

Bref, pourquoi s'encombrer de meubles qui prennent autant de place pour les utiliser 6 fois par an ? On reçoit déjà beaucoup en été, afin de profiter de la terrasse et du jardin. Je ferais de plus en plus de soirée buffet-tapas, tout le monde se servira quand il aura faim et mangera où il aura envie. Et si je veux vraiment réunir une longue table d'invités assis : location, tréteaux, table de jardin rentrée, débrouillardises...  

Plus de salle à manger pour moi ça veut dire la redécouverte d'un espace qui nous appartient, que l'on a, mais qu'on dévoue aux choses plutôt qu'à nous-mêmes : un espace pour que mon fils puisse faire son circuit de train et ses structures à billes (son jeu préféré), pour étaler un twister ou se vautrer sur des coussins pour lire, pour circuler sans efforts... Des choses en moins à nettoyer, mais aussi en finir avec cette obsession de devoir dresser la table et de faire des menus 4 services dès que des amis viennent manger à la maison. Non aux trucs trop convenus, oui à la bonne franquette, la tranquillité d'esprit et que chacun se sente à l'aise chez nous, même si nous n'avons pas de salle à manger...

vendredi 21 août 2015

Ce que je ne désencombrerai pas...

Ces derniers mois, j'ai dévoré un tas de livres et de blogs sur le minimalisme, vivre avec moins, simplifier, ranger, diminuer, jeter... (le recoupement des sources, encore une déformation professionnelle) et j'ai hâte d'écrire sur mon ressenti, sur les approches qui m'ont plu et celles qui m'ont laissée dubitative... Sur ce que j'ai changé dans ma vie, mis en place et amélioré, et sur l'impact positif de cette aventure.

J'en ai désencombré des choses ! J'ai commencé par mes mails, continué par le maquillage, poursuivi dans la salle de bain, je me suis donnée à fond dans le dressing et j'ai bien commencé la cuisine... Sans oublier le désencombrement intellectuel. J'ai donné des livres, vendus des plats, jeté des souvenirs... J'ai fait une brocante mémorable d'ailleurs !

Mais je n'ai pas su me débarrasser de un seul de mes CD. Pas moyen ! Un livre, ça se relit peut-être une fois (sauf ceux de Daniel Pennac que j'ai lu au bas mot 10 fois), mais un CD ? ça s'écoute des milliers de fois ! Et je n'ai pas adhéré aux conseils du style "numériser tout et donner les CD" ou "ne conserver que le CD et jeter la boîte". J'ai besoin de lire les paroles, regarder les photos, toucher l'objet... (même si chez moi aucun CD n'est rangé dans la bonne boite, ce qui énerve prodigieusement mon homme). Je dois être une des seules folles qui lit ABSOLUMENT TOUT LE LIVRET (oui oui, jusqu'aux remerciements au chat du chanteur et au nom du type qui tape sur le triangle). Bref, je rêve un jour d'une vie minimaliste dans un lieu minimaliste, mais étonnamment entourée de milliers de CD. (Je ne compte pas mourir étouffée dessous puisque de toute façon l'humanité mourra étouffée sous quelques gigatonnes de papier, mais ça c'est un truc qui m'énerve depuis de longues années).

Sur ce j'ai envie de clôturer avec un extrait de livre que j'aime bien (l'extrait, pas vraiment tout le livre) :

"Qu'est-ce que tu leur reproches exactement aux bobos ? De manger des sushis ? De voter à gauche ? D'être écolos ? D'avoir assez de fric pour se payer un voyage par an ? De lire Télérama ? De trier leurs déchets ? D'aller voir des films en V.O. ? De s'en battre les couilles de l'identité française ? De ne pas avoir peur des Noirs et des Arabes ? C'est quoi le problème ?"

Olivier Adam, "Les Lisières", Flammarion, 2012.

vendredi 14 août 2015

J'ai donc rencontré le minimalisme...

Revenons à la pomme… ou plutôt à l’illumination minimaliste, le jour où j’ai ouvert les yeux. Cela fait déjà un bout de temps que nous avons déménagé notre petit trio dans une nouvelle ville, donc dans une nouvelle maison. Nous avions beaucoup de critères pour trouver notre nid, et comme tout le monde nous avons dû en sacrifier quelques-uns puisque la maison parfaite n’existe pas, sauf si on est plein aux as et qu’on a bien le temps de chercher. Or, nous n’avions ni l’un ni l’autre. Mon homme tenait à la situation, je tenais à la qualité. Nous avons donc revus nos exigences en matière d’espace. Nous avons choisi une maison qui n’a ni caves, ni grenier, ni salle de jeux, et pas vraiment la place pour une salle à manger, ainsi qu’un jardin pas bien grand (aux critères belges, entendons-nous bien). Juste un garage (mais au final ça devient le no man’s land de ce qu’on ne veut pas voir, est-ce une si bonne chose ?).

Bref, nous avons emménagé dans cette maison sans réel espace de stockage, et les cartons se sont disséminés un peu dans chaque pièce, que nous rangions au fur et à mesure.  Un des premiers achats fut un grand et beau dressing chez le suédois : 3 mètres d’armoires rien que pour moi, 1m50 pour mon mari, et un mètre supplémentaire pour les vêtements en commun. Pourtant, je m’y sentais à l’étroit dans ce dressing (ne pas frapper, j’étais encore une pauvre hère perdue dans le monde de la consommation). Et, évidemment, je n’avais rien à me mettre…  Chaque soir, je rentrais dans cette nouvelle maison pourtant grande et agréable, mais je m’y sentais à l’étroit, oppressée, je n’arrivais pas à m’asseoir plus de cinq minutes sur le canapé sans me relever pour faire quelque chose, déplacer un objet, ranger un truc, tourner en rond… Je n’arrivais pas à me fixer sur un livre, une activité, un magazine déco… et je me couchais le soir sans avoir pu me détendre, je me sentais crispée sans savoir pourquoi. Un truc me gratouillais, me gênait, mais quoi ? Je ruminais un peu intérieurement : pourquoi n’avions-nous pas essayé de nous éloigner de la ville, au moins pour avoir une salle de jeux, ou une salle à manger plus spacieuse, pourquoi pas une quatre façade et une terrasse plus grande ? Je cherchais sans arrêt ce qui me manquait : et si l’on achetait plus d’armoire ? Plus de vêtements ? Plus de tableaux ? Plus de déco ? 

J’avais tout faux. 

J’ai toujours été très blogs, c’est en partie lié à mon travail (la communication multimédia). (Ces dernières années je n’ai pratiquement plus acheté de magazine féminin (moi qui était accroc à 20 ans, glamour et cosmo… voir le très bon billet d’une chic fille à ce sujet) car je trouve que c’est devenu des recueils de pub et que le féminisme en a disparu) (oufti, ça fait beaucoup de parenthèses).

Bref, je trainassais sur mes blogs préférés, dont celui de Balibule, et je lisais ses très bons billets sur sa garde-robe « capsule ». De fil en aiguille, j’ai remonté les liens jusque l’armoire essentielle, en passant par Walinette et feu Deadfleurette (oui, c’est pourri comme jeu de mot, j’avoue), et en chemin j’ai lu pour la première fois la phrase assez juste « on porte 80% du temps 20% de notre penderie » et là, ça m’a fait comme un flash, genre la révélation mystique (bon, pas comme quand j’ai compris que Dieu n’existait pas, mais ça c’est une autre histoire, qui vaut quand même d’être traitée dans un blog minimaliste parce que le poids de la religion et des traditions c’est pas mini mini hein. On y reviendra). Bref : révélation, jubilation, émotion : il ne me manquait rien, j’avais juste de trop pour profiter réellement de ce que je possède ! Je pestais sur la taille de la maison alors qu’en fait nous sommes des privilégiés d’avoir l’espace que nous avons ! Je courrais après le superflu et je négligeais l’essentiel, et ce faisant je passais à côté de plein de choses. 

J’avais toujours considéré le minimalisme comme quelque chose de fade et d’ennuyeux, la simplicité volontaire comme une secte et la sobriété comme une mode passagère. Et bien il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. 

J’ai couru acheter « l’art de l’essentiel » de Dominique Loreau et « The Joy of Less » de Francine Jay (mon avis bientôt sur ces deux livres), je les ai dévorés, et la lumière s’est allumé dans mon petit cerveau…

jeudi 13 août 2015

Langes lavables : on l'a fait !



Ça remonte déjà à quelques temps, puisque le gnome a 4 ans, mais avec mon mari nous avons connu la grande expérience des langes lavables. Essayés, adoptés, nous avons été enchantés ! Nous avions été inspirés par des amis qui s’y étaient mis bien avant nous, et qui nous avaient gentiment prêté de quoi tester la méthode (des tout-en-un Popolini). Ce premier essai avait été catastrophique, mais motivés que nous étions, nous n’avons pas baissé les bras. 

Nous nous sommes rendus (le petit devait avoir deux mois) à un atelier gratuit de présentation à Liège, mais je ne trouve plus leur site donc je ne sais pas si cela existe encore. On nous a présenté plein plein de marques (il en existe un tas) : il y avait des langes en coton bio, en bambou, en chanvre, des langes de tailles différentes, des couches évolutives, des tout-en-un, des langes avec protection séparée… Bref il y avait à boire et à manger. 

Nous n'avons pas adhéré aux évolutives car leur utilisation est plus compliquée, et comme ils nous faisaient le plaisir à la crèche que nous avions choisie d'essayer pour la première fois les langes lavables, on voulait que le système soit le plus simple possible. Effectivement, quand les langes ne sont pas évolutifs, il y a 3 "âges" à acheter (couches et sur-culottes) mais ils sont réutilisable au moins pour deux enfants donc on divise l'investissement. Nous n’avons pas pris les tout-en-un car c’était plus cher, et en plus notre test avec ceux de nos amis n’avait pas été concluant, cela avait fuité à chaque fois, donc mon mari n’était vraiment pas chaud. Le point négatif avec les langes qui ne sont pas tout-en-un, c’est qu’il faut faire gaffe à bien mettre la surculotte sinon le body est mouillé, et à la crèche certaines puéricultrice ont oublié une fois ou l’autre « de mettre de le petit plastique » comme elles disaient. 

Certains utilisateurs aiment tester un tas de truc, avoir plein de langes différents, nous on a préféré choisir un modèle et s'y tenir. On a choisi les Motheraese, en coton bio. Durant l'atelier on a parlé chanvre, bambou, coton bio... il y avait des avantages particuliers à chaque matière, mais on a vraiment craqué sur les Morherease. Finalement on a eu le nez fin, ils convenaient vraiment à notre petit bout. Ils viennent du Canada mais sont livrés par bateau. On en a pris 15+3 pour la nuit et ce pour 3 âges différents (donc l’investissement était de 18 x 3 langes, mais j’ai un trou sur le prix).  Pour la nuit, au départ nous avions prix une marque hollandaise, des Mamas&kindjes, mais finalement j'ai préféré acheter des inserts supplémentaires que je mettais dans les langes Motherease de jour pour la nuit. Je n’ai pas adhéré aux Mamas&kindjes. 

Au niveau lessive, nous nous en sommes très bien sortis, surtout car nous avons un séchoir. Mais c'est vrai que du coup j’étais parfois en retard sur les lessives adultes (les langes et les vêtements du petit passaient en priorité).

Je ne pense pas qu’on y a gagné tant que ça au niveau financier, puisque nous n’utiliserons certainement pas les langes pour un autre enfant. Ce qui nous a décidé c'est la santé de bébé (je n'aime pas les produits chimiques dans les langes jetables) et l'écologie (je visualisais cette montagne des milliers de langes que mettrait mon bébé en 3 ans, et ça me culpabilisait environnementalement). Le vrai point négatif pour moi était que ça sentais quand même un peu le pipi dans ma buanderie car j'attendais d'avoir une dizaine de langes sales avant de faire une lessive, et je les lavais avec les draps de bain. 

Au final, utiliser les langes lavables, c’est quand même un peu un mantra, car la lessive + les gens qui trouvent ça compliqué (réticences à la crèches, râleries des grands-parents quand tu l’amène pour être gardé avec les langes, les surculotes, les voiles qu’on met dans le lange, les inserts pour la nuit…) … on pourrait vite craquer et mettre un jetable pour aller plus vite. (Sans oublier que cela lui faisait un gros popotin assez drôle, mais que vazy pour trouver des pantalons qui contiennent le lange : mon bébé était le roi du jogging !) Pour tenir le coup sur le long terme, il faut être motivé à deux, mais la santé de bébé n’a pas de prix ! 

Nous ne regrettons pas du tout notre choix, et mon unique et énorme regret c’est qu’après notre déménagement, nous n’avons pas pu  trouver un  milieu d’accueil qui accepte les langes lavables (cela devrait être interdit de refuser je trouve) et donc pendant quelques mois nous avons dû acheter des jetables pour mettre chez la gardienne. 

Mes bonnes adresses (services, conseils et écoute) pour acheter des langes lavables : 

http://www.biocouche.be/ (n’hésitez pas à appeler avant de commander, ils sont super à l’écoute)
http://www.ecoquelicot.be/ (super chouette boutique à Wavre, j’y ai acheté les langes pour l’apprentissage de la propreté. J’y fais aussi livrer nos paniers bios). 

une couche Motheraese, elles sont si douces !


mardi 11 août 2015

Ma première valise


Valise minimaliste, c'est beaucoup dire. Mais, pour la première fois, au lieu de prendre tout ce dont "nous pourrions peut-être avoir besoin", je n'ai pris que ce dont "nous serions certains d'avoir besoin". Résultat : une seule valise pour nous trois + un sac pour nos chaussures + un vanity-case. Un bac frigo pour le voyage, et deux sacs de jouets pour le petit, ainsi que son vélo. Ce fût un vrai bonheur de voyager, toutes proportions gardées, léger. Le fait que notre séjour n'était pas uniforme, mais partagé entre balades en montagne, journées à la mer et visite de villes a quand même joué sur la diversité de la valise.

Je ne vais pas faire la liste de ce que j'ai réellement utilisé, c'est assez propre à chacun, mais j'ai envie de m'interroger sur ce qui est resté dans la valise : 

- mon seul jeans : il a fait vraiment trop chaud.
- mes chaussures fermées : idem
- le deuxième gilet : un m'a suffi
- ma robe "pour le soir" : j'ai mis la même robe simple pour manger chaque soir en la lavant au milieu du séjour (manger prenait une heure, voire deux maximum).
- mes sandales à talon : finalement cela ne m'aurait pas fait passer de meilleurs vacances d'avoir 7 cm en plus pour le repas, et avec un enfant de 4 ans, les restos en amoureux, voilà quoi...
- mon kimono : au final, je l'avais emporté plus pour ce qu'il représentait (une certaine idée des vacances) que pour sa réelle utilité, et ça na pas manqué, je n'en ai pas eu l'utilité !
- maquillage et bijoux : j'avais réduit au minimum, et finalement j'ai uniquement utilisé poudre + mascara + baume à lèvres et une paire de boucle d'oreille, j'aurais pu donc partir avec le strict minimum !
- jeux pour occuper le gnome : finalement, un sac aurait suffit.
- j'avais pris deux pantacourts, un aurait suffi. 

Ce qui m'a manqué : rien !! absolument rien.

Ce que j'ai ramené : du miel, du fromage, de la farine... que des trucs qui se mangent, surtout pour les souvenirs histoire de ne pas encombrer les amis ! Zéro vêtements, et comme objets des spatules en bois de la montagnes pour remplacer mes spatules en plastiques. La seule concession : un appareil à faire des pâtes car depuis quelques mois cela plait beaucoup à l'homme, et j'apprécie de manger des pâtes faites maison.

Et, pour info, pas de pêche aux canards en Italie. On pêche les cygnes ( et oui, ça n'a pas raté...)

samedi 25 juillet 2015

Pêche aux canards

Traditionnellement, je passe ma première semaine de congé à courir derrière occuper quelques enfants (filleul, neveu, petit voisin...). C'est un peu ma BA des vacances. Je sors d'une intense semaine de babysitting, et cela conforte mon impression des derniers mois : minimalisme et enfants ne font pas bon ménage. 

Faire le vide dans mes affaires m'a fait énormément de bien, mais je n'ai, pour le moment, pas envie de l'étendre aux affaires de mon fils. J'essaye tout doucement de le conscientiser sur certaines choses, comme le suremballage, la consommation d'eau ou le fait de partager ses affaires, mais au final je n'éprouve pas de souci avec le fait qu'il ait beaucoup de jouets. J'ai aimé voir tous ces enfants la semaine dernière essayer tous les jeux, faire des bricolages, des tours de cubes, des lignes de petites voiture ou faire des concerts avec les instruments de musiques. Ils ont besoin de tester, de découvrir, de se dépenser. Il n'est donc pas question, pour l'instant, de diminuer les jouets. 

Mais il y a quand même une chose qui me hérisse, ce sont les jouets "pêcheauxcanards". Je ne sais pas si en France il y a cette tradition, mais dans toutes les kermesses, foires, fêtes d'école, de quartier... Les enfants jouent à la pêche aux canards et repartent avec un lot. Pas question d'y couper, les interdire de pêche au canards, ce serait comme leur couper un bras. Et les jeux qui sont gagnés ont une durée de vie lamentablement courte. Or, ce sont parfois de chouettes jouets, et la déception de mon fils est réel quand ils se cassent. De mon côté, ces jouets représentent tout ce que je déteste : le jouet jetable, certainement créé dans de mauvaises conditions, qui procure un plaisir fugace au moment où l'enfant le gagne, mais aucun plaisir sur le long terme puisqu'il ne fonctionne pas longtemps. Et cette semaine, ça n'a pas raté, on s'est farci une pêche aux canards. Vraiment, j'ai une aversion pour ce truc, ça réveille en moi tout ce que qui fait que j’exècre la façon actuelle de consommer, et que les objets inutiles et jetables m'agressent (oui, je sais, c'est bizarre, je me sens agressée par les objets inutiles). Bon, je n'ai pas encore trouvé la bonne manière d'expliquer à mon fils que l'idéal serait de pêcher les canards et de laisser le lot sur place, mais je ne désespère pas. 

Sur ce, je m'en vais finir ma première valise minimaliste. 

vendredi 17 juillet 2015

Rendez-vous manqué...

6 mois de réflexions bouillonnantes, ça va pas être super coton à retranscrire de façon claire et ordonnée. Le risque est que dans un premier temps, les articles partent dans tous les sens, mais soit.

Pour commencer, comment j'ai choisi le nom du blog. D'abord, parce que je voulais faire un jeu-de-mot (ouais, j'aime beaucoup les jeux de mots, ça vient de l'éducation paternelle), ensuite parce que je tenais au mot minimalisme, et pour finir parce qu'une des choses que j'ai minimalisé depuis 6 mois et qui me fait le plus de bien, c'est ma liste. Ma liste d'envie, ma liste de trucs à acheter, ma liste de regrets, ma liste de choses à faire quand j'aurais le temps dans une autre vie, ma liste de chose à nettoyer, à ranger...

Aujourd'hui, ma liste est mini, je pèse chaque envie, chaque besoin, et je m'attache qu'au principal. Nettoyer le superflu, dans tous les sens du terme, a transformé ma vie.

Il y a quelques années, une copine qui cherchait un moyen de mieux s'en sortir avec le ménage était tombée sur la méthode "Flylady". Elle m'en avait parlé, et en cherchant des informations (je suis très curieuse de nature), de fil en aiguille je m'étais retrouvé inscrite sur un groupe de discussion réservé aux mères de famille débordées qui échangeaient des solutions pour ne pas finir noyées sous un amas de linge sale et de poussière. Dans ce groupe, un mot revenait sans cesse (à part le fait de faire briller son évier, mais pour comprendre ça, taper "méthode Flylady" dans Google) : le désencombrement. Déjà à l'époque, le concept m'avait séduite, et je m'étais attachée à désencombrer la maison pièce par pièce. Mais si je voyais à l'époque le bienfait pour le ménage et le rangement, je n'avais pas exploré la dimensions mentale des bienfaits, j'étais passée à côté. Je pensais aussi que ce concept, venu tout droit d'Amérique, avait été créé pour ces pauvres femmes qui  ne savait rien jeter, et qui se retrouvaient à écarter les amas de journaux à la pelle pour accéder à leur cuisine. C'est bien dommage qu'à l'époque je n'ai pas creusé plus loin, comme une personne que l'on croise sans qu'il ne se passe rien, puis avec qui ont vit une grande histoire d'amour quelques années plus tard. On ne peut s'empêcher de penser qu'on a perdu quelques années...

C'était il y a 7 ans, une éternité donc ! Puisque c'était avant l'arrivée de mon fils (oui, j'ai une temporalité bipolaire : avant ma grossesse / après. Si c'est avant, c'est vieux. Exemple : "comment ça j'ai ENCORE acheté des bottes ?  La dernière fois j'étais même pas encore enceinte !")

Et donc il y a 6 mois, une pomme m'est (re)tombée sur la tête, et cette fois j'ai compris... (je dois être un peu lente au fond).  

jeudi 16 juillet 2015

Jour 1

Pendant des années, j'ai eu la tête dans le guidon... Études, diplôme, premiers jobs à décrocher, préparation du mariage, achat de la première maison, grossesse, déménagement, changement de boulot... Une vie à 100 à l'heure, une vie sans trop réfléchir, une vie bien remplie visiblement... Si bien remplie qu'il y a quelques mois je me suis rendue compte que 10 années venaient de passer, à une telle vitesse que j'ai presque l'impression d'avoir été victime d'un sérieux problème d'espace-temps, genre une faille spatiotemporelle qui a réduit les mois en semaines... Autant j'ai eu l'impression d'avoir profité à fond de ma jeunesse, de vivre ces années intensément, autant les 10 dernières semblent être passées comme un TGV, genre "y a un truc qui vient de passer et qui a fait du vent dans mes cheveux mais j'ai même pas eu le temps d'en noter la couleur".

Pourtant, je suis une fille bien occupée. Un boulot temps plein, une famille, des amis, des associations... Pas de quoi m'ennuyer. Mais sous cette impression de voir filer le temps, un truc me grattouillait, comme une vilaine démangeaison qu'on arrive pas à situer (plus haut, plus à droite, plus bas, non à gauche...) et dont on arrive pas à se débarrasser.

Cette chose, j'ai mis le doigt dessus il y a quelques mois, un soir, presque pas hasard. Ma pomme de Newton, c'est un peu grâce au blog de Ballibule qu'elle m'est tombée dessus (oui, un blog mode, on ne rit pas). Cette chose peut porter plein de noms, elle revêt plusieurs aspects, mais pour plus de facilités je vais la résumer en un seul mot : minimalisme. J'ai embarqué pour le voyage vers le minimalisme, et ça me fait tellement de bien que j'ai envie d'écrire chaque jour mes avancées et mes réflexions, d'où le besoin d'ouvrir un blog, même si je ne pourrais pas faire mieux que ce que les blogs existants font déjà (voir la colonne de droite).


Ce blog c'est mon petit cadeau à moi, mais vous êtes les bienvenus !